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 Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe

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MessageSujet: Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe   Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe Icon_minitimeLun 29 Aoû - 9:48

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« MON CARACTERE »
  • J'ai toujours été une passionnée de liberté. Je suis née pour ça, vis pour ça et mourrait en la cherchant ; je le sais, en suis intimement persuadée. Je passe mon temps à repousser toutes formes de chaînes : l'autorité, l'amour, et cette fichue gravité qui nous tient tous rivés au sol. Cette passion de la liberté justifie mon indépendance. Ce côté solitaire me pousse à éviter toute compagnie, bien qu'elle me soit nécessaire...


« MON APPARENCE »
  • Je n'y ai jamais vraiment fait attention. La beauté n'a jamais apporté quoi que ce soit dans la quête de la Liberté, après tout. Malgré cela, je suis bien forcée de reconnaître que je suis loin d'être des plus laides. Des grands yeux bleus clairs, des cheveux blonds vénitiens coupés aux épaules, les traits de mon visage restent enfantins et naïfs.




Dernière édition par Ombe Hyde le Dim 4 Sep - 9:23, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe   Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe Icon_minitimeVen 2 Sep - 21:38

« JOURNAL D'OMBE »



Si quelqu'un m'avait dit un jour que je tiendrais un journal, je ne l'aurais pas cru. Faire ça, c'est s'enchaîner, enfermer une partie de soi-même et de son passé dans de vulgaires pages de livres, et cela me met mal à l'aise. On devrait toujours être libre comme l'air, s'envoler au gré du vent, comme une feuille morte. Et une feuille morte, ça n'écrit pas de journal.

    ♣ 1er Jour

    Je cours. De plus en plus vite. Je veux distancer la brise qui souffle dans mon dos, prendre de la vitesse et m'envoler. Tous les oisillons apprennent un jour à déployer leurs ailes ; aujourd'hui, c'est à mon tour. J'ai conscience que jamais mes pieds ne se décolleront de cette fichue terre qui nous tient fixés au sol, j'ai conscience de cette réalité douloureuse. Mais je veux l'oublier et croire un instant que, oui, le vent acceptera de m'emmener avec lui, par-delà les nuages.

    Les toits des immeubles se succèdent. Je passe de l'un à l'autre sans m'en inquiéter, sans me soucier du fait que je puisse tomber dans le vide d'un instant à un autre. Peut-être qu'en tombant dans un abîme comme celui-ci, on a l'impression de voler, non ? A moins que l'on ai tout simplement l'impression de mourir. Quoi que les deux ne me semblent pas incompatibles...

    J'ai 18 ans. Plus j'ai grandi, plus j'ai compris que je ne vivais que pour être libre. Je passe l'intégralité de mes journées à jouer à ce jeu dangereux. Enfant, comme beaucoup d'autres, je m'amusais à garder mon équilibre en marchant sur l'extrémité du trottoir. A présent je fais pareil, mais sur l’extrémité des toits. Mais je suis seule, cette fois-ci.

    Une bourrasque. Je vacille, penche en avant, en arrière. Bats des bras. Puis finalement, je tombe à la renverse.
    J'avais raison. Maintenant que je tombe, que je sens mes cheveux qui fouettent mon visage avec force, que je ne peux plus me rattraper, j'ai l'impression de voler. Pour la première fois. Pourquoi la chute est-elle si courte ? Quelques secondes seulement, pour parcourir à toute vitesse la quinzaine de mètres qui me sépare du vide. Juste le temps de réaliser que je vais mourir. La mort fond sur moi comme un aigle sur sa proie.

    AÏE.


    ♣ 2ème Jour

    Tit... Tit... Tit...
    Ce léger tintement bourdonne dans mes oreilles. Il trouble mon sommeil et efface peu à peu le rêve qui emplissait mon inconscience. Non... Ce simple bruit me ramène sur terre... Je veux rester inconsciente, je n'ai strictement aucune hâte à remettre pieds sur Terre. Je suis bien mieux ainsi, à flotter doucement dans le sommeil.
    Mais la vie ne semble pas d'accord. Elle ne veut pas que je lui fausse compagnie. Elle m'accroche, me tire vers elle, m'arrache au nuage voluptueux auquel je m'agrippe. La réalité m'écrase brusquement, tout comme ce poids terrible qu'est la gravité.

    J'ouvre les yeux.

    Du blanc, partout. Non. Non, je ne suis pas d'accord, le blanc c'est la couleur de la paix, pas de la Liberté. La Liberté elle est de toute les couleurs, elle te permet d'être toi et les autres en même temps, elle te permet d'aimer la saveur de la Vie autant que celle de la Mort. Le Blanc, il t'oblige à te sentir tout seul, tout coloré, au milieu d'un océan trop pâle.

    Et puis la souffrance. Mon corps entier a mal. La douleur a enroulé ses longues tentacules brûlantes autour de mon corps tout entier. Je me sens comme... disloquée, démembrée. Certains enfants prennent un plaisir sombre a arracher les pattes des insectes ; il me semble avoir subi le même sort. Et puis, hormis la douleur physique, il y a aussi la souffrance mentale. Ça fait mal, de réaliser que je ne suis pas invincible, que la gravité m'a encore vaincue.

    Et pourtant... Cela avait été si agréable, de tomber. Si je l'avais su, je l'aurais fait plus tôt. Les feuilles mortes n'écrivent pas de journal, non, elles se contentent de tomber. Je suis une petite feuille morte qui s'est laissée un instant portée par le vent, avant de s'échouer.

    Je suis à l'hôpital. Il fait sombre ; c'est la nuit. Je n'aime pas la nuit, elle emprisonne les ombres dans son obscurité. Les « tit » réguliers des divers engins qui m'entourent me narguent, m'empêchent de dormir, m'empêchent de rêver, m'enferment dans la cage de la conscience. Je place ma tête sous mon oreiller. Je tente d'étouffer le vacarme de la nuit.

    Je me redresse brusquement. Quelque chose ne va pas.
    Je devrais être morte.


    ♣ 3ème Jour

    Doucement, l'aube ose enfin pointer son nez. Elle libère doucement les ombres prisonnières, me surprend au petit matin. J'ai veillé toute la nuit, incapable de fermer l'oeil ; alors que ma chute aurait du me tuer, je n'ai même pas un bras cassé. Seules quelques égratignures, des bleus et autres blessures superficielles du même acabit. Je ne me plains pas d'avoir survécu, le masochisme ayant tout de même quelques limites ; mais la curiosité est de rigueur. La curiosité et aussi, curieusement, une certaine angoisse. Ce genre d'angoisse qui vous dévore de l'intérieur, la crainte d'une réalité qui pourrait être bien pire qu'une incroyable chance.
    Face à une chute de 15 mètres, la chance n'existe plus.

    La matinée s'écoule avec lenteur. Les minutes s'égrainent et, par la fenêtre, les nuages se suivent et se ressemblent. Je me surprends à penser que, par-delà la vie, j'aimerais me réincarner. En oiseau, pour pouvoir m'échapper de cette prison terrestre et survoler les océans, les continents. Un oiseau solitaire, attaché à sa seule vie. Le vent violent qui m'arrache quelques plumes et les dépose là-bas, sur la côte, comme le souvenir d'un passé oublié.
    La porte s'ouvre ; je sursaute, me redresse. Ma mère. Si son sourire laisse croire qu'elle est heureuse de me voir en vie, j'aurais aimé plus enthousiasme de sa part. Suite à une chute de ce genre, la plus cruelle des mères aurait sauté au cou de sa fille, soulagée.

    - Bonjour Maman, la saluais-je simplement.

    Ma mère me regarde fixement. Finalement, je ne lui suis pas tellement différente. Les mêmes prunelles d'un vert profond. Le même visage impassible. Quand j'étais petite, j'avais les mêmes cheveux qu'elle. Mais j'ai vite fini par les teindre en roux, la couleur des feuilles mortes.
    Je crois que maman avait été, pendant longtemps, habitée par la même volonté de liberté que moi. Peut-être que c'est pour ça qu'elle n'est jamais restée bien longtemps amoureuse d'un homme, qui sait. Avec mon grand frère et ma grande sœur Calemia, nous avions tous un père différent. Et nous ne l'avions jamais connu.

    - Bonjour, Ombe. Comment te sens-tu ?

    Je grimace. Dans sa voix, ce n'est pas un réel soulagement qui transparaît, contrairement à ce que j'avais espéré. C'est de la compassion. Cette pitié qui m'emplit de rage, de colère. Je ne supporte pas les regards pleins de pitié, ni les regards inquiets. Je serre les poings. Je sais que ma mère m'aime ; à sa façon. Je sais aussi qu'elle ne m'a jamais vraiment comprise, et qu'elle ne réaliserais probablement jamais pourquoi je passais ainsi mon temps à courir sur les toits de Vengelys. J'adopte finalement un ton calme. J'ai encore mal, malgré moi, et la tension qui règne dans mes mains réveille en moi pleins de petits muscles douloureux dont je ne connaissais même pas l'existence auparavant.

    - Plutôt bien pour quelqu'un qui aurait du mourir... Ou plutôt, non. Pour quelqu'un qui se demande pourquoi il ne l'est pas, annonçais-je finalement, une lueur de défi dans les yeux.

    Ma mère fronce les sourcils. Un léger sourire glacial déforme mes lèvres ; j'ai touchée une corde sensible. Maman s'approche de moi, j'appuie mon dos contre le mur. Impossible d'échapper à son regard perçant.

    - Ton père est un androïde.

    Elle se retourne en pleurant, claque la porte.
    Je ne bouge plus. J'ai peur.


    ♣ 4ème Journée

    Mon père, un androïde. Autrement dit, je n'étais qu'à demi-humaine. La deuxième partie de moi venait d'un homme-robot, une humain construit en usine. Dépendais-je d'un fichu circuit imprimé ? Ce genre de pensées m'affolait. J'avais peur de ce que j'étais, horrifiée à l'idée d'être une simple « machine ». Et puis j'avais peur des autres, aussi.

    Depuis de nombreuses années, la chasse aux androïdes avait été lancée sur tout l'île. Une technologie extrêmement poussée aurait donné naissance à ces robots totalement humains, finalement construits de chair et d'os comme tout le monde, avec leur propre raisonnement, leurs propres sentiments. Avec la différence qu'ils étaient plus résistants, et qu'ils ne pouvaient mourir de vieillesse. La foule à bientôt pris peur de ces êtres ; peu à peu, chacun s'est mis à les pourchasser, pour finalement les envoyer dans les arènes, où ils étaient exterminés. N'être androïde qu'à demi n'y changerait rien : si quelqu'un apprenait ma véritable nature, je serais abattue comme l'un d'entre eux.

    J'allais quitter Vengelys. Une rumeur disait qu'un bateau mystérieux recrutait pour une exploration de la Mer d'Argent, expédition encore jamais réalisée jusqu'alors. J'ai besoin de sauver ma peu, de m'éloigner de mon passé et de voler enfin de mes propres ailes ; je vais prendre le large. Je ne dispose certes pas d'une grande fortune, en tout cas trop peu pour me payer une place de voyageur à bord ; je n'ai qu'à me trouver un travail à bord.

    Après quelques heures de recherche, le bateau se dresse devant moi. Un regard me suffit pour réaliser qu'il pourra m'apporter la liberté à laquelle j'aspire. Après une longue discussion avec le capitaine, je finis par décrocher le poste auquel j'aspire : la Vigie. Le soir même, je prépare mes affaires et monte sur le pont.

    La feuille morte est prête à prendre le large.



Dernière édition par Ombe Hyde le Dim 4 Sep - 9:44, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe   Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe Icon_minitimeDim 4 Sep - 8:23

« MES CONNAISSANCES »


Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe 110904083042221154
Calemia Hyde

Ma chère grande sœur... Finalement, nous n'avons qu'une seule chose en commun : notre mère. Nous n'avons pas le même père, ni la même façon de penser. Seulement un petit lien de parenté ; et puis un grand frère. Mais ce grand frère, je ne l'ai presque pas connu... C'est à cause de son départ que tu es devenue si protectrice envers moi. Malgré toi, tu as toujours été bien trop étouffante à mes yeux. Après mon accident et la terrible révélation de maman, j'ai décidé de partir et de voler de mes propres ailes. Tu es abandonnée une seconde fois ; pardonne-moi.
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MessageSujet: Re: Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe   Une tâche d'encre sur la première page - Journal d'Ombe Icon_minitimeDim 4 Sep - 9:48

  • « MES RP'S A COMMENCER »
    ♣ Plop.
    ♣ Plop.




  • « MES RP'S ACHEVES »
    ♣ Plop.
    ♣ Plop.
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